Fred
« Je lève les yeux et la porte s’ouvre. Celle du cube que je viens de quitter, mal fermée ou juste orpheline d’un veilleur déjà parti ? Besoin sans doute aussi d’aérer, de ventiler les mouvements, pensées que j’ai laissées dedans. La cabane est dorée du d’ici. Dedans c’est autre chose, lisse et sobre, une rai de leds en haut, d’un côté, asymétrique, comme la vue et la vie.
Le Cycle d’ève et year, ève, une année, un cycle, petite circonvolution minime et douce, en lenteur. J’ai fait 10 pas d’un bord à l’autre, du plein au vide, prudemment( ?), et j’ai deux et demi en largeur. J’ai aimé l’espace et n’ai pas eu de mal à me supporter. Éveillé ? Guetteur ? Tartare ? Peut-être pas assez tôt pour envelopper les donneurs. Suffisamment pour laisser poindre quelques gestes intérieurs, une écoute rare, fucking A3, de rares passages d’une brise sur les autres surplombés qui se refilent le courant souffrant, vite éteint.
De la ville, rien à faire, du reflet et des lumières qui (me) traversent dans la cabane, j’ai adoré les jours, les fuites, la banalité des nimbus éclatés, des déchets de vols presque effacés, des brumes croisées, de ma silhouette à peine visible, suffisamment pour être là, pas pesante. Et les poissons rouges en bas, veillent à l’envers.
Je suis un veilleur ? »
Fred