Témoignages

Année #1, La Maison populaire

La Maison du parc du 02/10/2021 au 02/10/2022

Anaëlle

jeudi 14 avril 2022 à 07 h 00

« Il y a quel­que chose de voyeur pres­que plus que de veilleur. C’est un ins­tant pri­vi­lé­gié que de poser un regard sur la ville alors que per­sonne ne remar­que notre pré­sence. J’ai eu la sen­sa­tion de regar­der un monde qui ne me voyait pas alors qu’à la cime du parc je suis visi­ble et offerte à tous.
Ancré dans mon corps, pré­sente, j’ai eu la sen­sa­tion de coha­bi­ter davan­tage avec les oiseaux qu’avec le monde des hommes, seul le bour­don­ne­ment du péri­phé­ri­que, la danse des voi­tu­res que j’observe sub­ti­le­ment entre deux bâti­ments rappel la pré­sence de l’homme.
Puis il s’éveille l’homme, alors que le soleil s’extirpe des nuages, prend place, colore les arbres et le bâti­ment d’une lumière chaude. Après le bal des oiseaux, sou­vent à deux, j’observe le bal des corps et celui des chiens. J’observe leurs inte­rac­tions, j’ima­gine leurs conver­sa­tions. Un pigeon se pose sur la cabane, je ne le vois évidemment pas mais je l’entends, son chant retenti fort…
Les cou­leurs sont très sub­ti­les au lever du soleil, elles pas­sent d’un bleu, violet froid à un oran­ger un peu plus chaud. Lorsque le soleil entre dans la cabane, je me sens d’une cer­taine manière réconfor­tée, moins seul. Il y a une cer­taine mélan­co­lie qui nous gagne à obser­ver la ville immo­bile, silen­cieuse, dense. Elle est si dense cette ville à nos pieds… »

Anaëlle

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